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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 13:47

concert-2011-07

Dimanche après midi, la cathédrale était comble pour rendre hommage à Maurice Duruflé et Eliane Chevalier. La présence du maire ainsi que celle de plusieurs élus honorait le très beau concert d’orgue, donné en vue de recueillir des fonds pour sa restauration. L’excellente organiste Sarah Soularue, élève de Maurice et Marie-Madeleine Duruflé et amie de la famille Chevalier, qui finançait en partie le concert, a su enthousiasmer l’assistance avec un récital composé d’œuvres de Bach, Louis Vierne, Tournemire et bien entendu du compositeur Maurice Duruflé.

 

Ces instants merveilleux d’écoute des grandes orgues de notre Cathédrale se sont achevés autour d’un buffet offert et organisé par le Rotary Club Cavaillon Saint-Jacques sous les voutes du cloître.

 

La Provence du 19 novembre 2011

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 12:51

place-leon-gambetta-04Samedi 26 novembre 2011

Rendez-vous à 9 h 30 place Gambetta

Inscription : 04.90.72.26.86

 

La visite relative au FISAC est reportée à une date ultérieure. A sa place, le service des Musées et du Patrimoine propose une balade en ville pour se rappeler quelques aménagements importants. Le départ est prévu place Gambetta, suivie d'une remontée dans le temps et à travers la ville vers la Grand'Rue, qui fit l'objet d'une RHI (réhabilitation pour l'habitat insalubre). La visite se poursuivra par la Place aux Herbes et son opération façade, puis par le quartier du Fangas et enfin par la place du Clos. Des photos du fonds Jouve et des Archives municipales rappeleront ce qu'était Cavaillon autrefois.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 12:38

du-cote-de-l-en-tete

Exposition « Du côté de l'en-tête »

Commerces et industries en Vaucluse de 1850 à 1950


Cette exposition, réalisée par le Musée départemental du cartonnage, les Archives départementales et l'ASPPIV (Association pour la Sauvegarde et la Promotion du Patrimoine Industriel de Vaucluse), vous convie à un voyage dans le temps et le territoire vauclusien, à travers près de 400 papiers à en-tête.


Outils de communication liés à une stratégie publicitaire, ces documents recèlent une abondance de détails à vocation informative, symbolique ou décorative. On y découvre les activités qui ont contribué au rayonnement du département aux XIXe et XXe s. (papeteries et cartonnages, conserveries et berlingots, filatures en soies et sériciculture, etc.). Les références cavaillonnaises sont complétées par des en-têtes originaux de commerces célèbres conservés dans les archives de la ville.

 

Enfin, un livret jeune public permet aux enfants de découvrir cette exposition de façon légère et autonome.

 

Archives municipales de Cavaillon

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:15

Famille d'Agar

 

Blason : « De gueules à la molette d'éperon à huit raies d'argent posée en abîme et un chef cousu d'azur chargé d'une croix tréflée d'or ».

 

famille-d-agar-01famille-d-agar-02


Son cri de ralliement : « Agar ».

  

La famille d'Agar (ou d'Agard) apparaît à Cavaillon dès le XIIe siècle. Fortement engagés auprès des catholiques, ils prennent une part active lors des guerres de religion. Jean d'Agar, Conseiller au Parlement d'Aix, est l'un des plus ardents ligueurs de Provence. Paul Antoine est un auteur lyrique. Au début du XVIIIe, Puyricard d'Agar écrit « Antiquités de la ville de Cavaillon ». 

Sous la Révolution, la famille disparaît de la ville non sans y avoir laissé son imposante demeure (l'hôtel d'Agar, rue Liffran).

Les d'Agar, seigneurs sans terres conséquentes s'allieront avec les familles nobles de la région (d'Agoult, de Bus, de Cicéri, Athénosy, de Pérussis…).

 

Famille d'Athenosy

 

Blason : « D'or à un chevron de sable, accompagné de trois noix de gueules ». 

 

blason-athenosy-02blason-athenosy

 

Le blason se trouve dans l'église des Vignères.

 

Les Athenosy sont connus à Ménerbes dès le XVe siècle. Louis fut maire de Cavaillon pendant la Révolution ; Esprit le fut sous la Monarchie de Juillet de 1831 à 1832. Une branche s'est développé à Avignon.

 

Famille de Bonadona

 

Blason : « D'azur à la bande d'argent, accompagnée de deux roses du même ».

blason-bonadona-02.png


Originaire du Piémont, Jeannin de Bonadona s'installe dans le Comtat au XVe siècle. Deux branches se fondent, l'une sur Carpentras et Pernes, l'autre sur Malemort. Au XVIIIe la famille possède des propriétés dans le Haut Comtat sur les communes de Blauvac et Malemort du Comtat. Sous la Révolution, deux familles résident à Malemort, celle de Jean Dominique, et celle de Thomas Hyacinthe, époux de Claire Gautier.

Albert (1838-1908), fils de Philippe et de Marie Anne, Jacops Daigremont, est nommé maire de Cavaillon de 1874 à 1878. Il n'a pas de descendance actuelle.

 

Famille de Dupuy-Montbrun

 

Blason : « D'or au lion armé et lampassé d'azur ».

 

blason-dupuy-montbrun.jpg 

 

Originaire de Montbrun-les-Bains (Drôme), la famille Dupuy (ou du Puy) trouve ses racines dans une très ancienne souche noble. A Cavaillon, les registres signalent des Dupuy depuis le XVIIe siècle avec Jean Alphonse marié à Anne d'Agar.

Joseph Gabriel, né vers 1708, épouse Marie Josèphe de Brignan. Deux enfants seront connus à Cavaillon : Jean Joseph, maire sous la Révolution et Marc Antoine Pie, curé à Cavaillon. Jean Joseph, ancien militaire, épouse Anne Marie Louise Henrique de Clémens (de Graveson). On ne leur connaît pas de descendance.


Famille de Forbin

 

Blason : « D'or, à un chevron d'azur, accompagné de trois têtes de léopards, de sable, allumées et lampassées de gueules, deux en chef et une en pointe ».

 

blason-forbin-02.jpgblason-forbin

 

Le blason se trouve dans l'église des Vignères.


Cette vieille famille provençale se fait connaître dès le XVe siècle. Des alliances se font avec les Pérussis et surtout les Maynier d'Oppède. Jean Maynier substitue la baronnie d'Oppède aux enfants mâles de Claire de Pérussis, sa petite-fille, à la charge de porter les nom et armes de Maynier. C'est ainsi que la baronnie d'Oppède revient aux Forbin. Plusieurs branches se sont formées : Forbin-Lafare, Forbin-La Barben… 

Propriétaires de terres aux Vignères, les Forbin eurent un long conflit avec la ville de Cavaillon au sujet du canal Saint-Julien. Ils firent construire au XVIe siècle l'aqueduc de « La Canaù », qui franchit le Coulon à Cavaillon.

 

la-canau-01

 

La Canaù.

 

Famille de Ginestous

 

Blason : « Ecartelé 1 et 4 d'or au lion rampant de gueules armé et lampassé de sable qui est des Ginestous ; aux 2 et 3 d'argent à trois fasces crénelées de gueules qui est de Montardier ».

 

blason-ginestous-02.jpgblason-ginestous


Ce blason est situé dans l'église des Vignères.

 

La famille est originaire du château de Galand (Cévennes). Le baron François Guillaume (1723–1783) s'unit avec Françoise Villardy de Quinson, une Avignonnaise. De son fils Pierre qui épouse une allemande, Antoinette Barckausen, naîtra César (1804-1894), maire de Cavaillon de 1836 à 1837. Celui-ci se marie avec Alix Marie Pauline de Crousnilhon. Deux enfants naîtront : Henri Joseph Alphonse qui a pour témoins Louis Servan de Bezaure et Louis d'Ortigues, et Gaston Louis Pierre déclaré en présence de Charles Raffélis de Soissans.

 

Famille de Grasse

 

Blason : « D'or, à trois chevrons de gueules » .

 

blason-grasse.jpg

 

Cette famille se fait connaître à Cavaillon par Jean-Gaspard de Grasse (1622-1685), chanoine, protonotaire de la cathédrale qui laisse un précieux livre de Raison. Ses deux frères y exerceront des charges.

Leur père, Gaspard (1599-1677), gentilhomme provençal résidant à Cavaillon, était seigneur de Thorenc, près de Grasse ; leur mère, Jacqueline, appartenait à la famille de Gabrielli, originaire de Gubio en Italie. 

 

Famille de Malespine 

 

Blason : « D'azur, à un chevron d'or, chargé de deux épines de gueules en forme de chevron, et accompagné de trois roses d'argent tigées de même, 2 & 1 ».

 

blason-malespine.png

 

La famille de Malespine, des anciens Seigneurs de Montjustin, est originaire d'Aix où elle jouissait des privilèges accordés aux nobles vers la fin du XVe siècle. Deux branches en sont issues dont l'une à Cavaillon où ils possédaient des terres (la Malespine existe toujours).

 

Famille de Merle de la Gorce

 

Blason : « Coupé, au 1 de gueules, à l'épée d'argent, garnie d'or ; au 2 échiqueté d'argent et de sable ».

 

blason-merle-de-la-gorce-02.jpg

 

Couronne de marquis. Supports : quatre épées passées en sautoir sous l'écu. Cri : « Or sus fiert ».

 

Jean-Baptiste Senchon de Bournissac, maire de Cavaillon, épouse en 1788 Adélaïde-Victoire de Merle de la Gorce, née le 29 juin 1748, chanoinesse-comtesse de Neuville en Bresse, veuve du baron Claude de Roche ; elle est la fille  de Charles de Merle de la Gorce, comte de Vallon, et d'Anne Urbain de Grimoard de Beauvoir du Roure. 

Cette maison originaire du Languedoc est établie dans le Vivarais, depuis le XVIe siècle.

 

Famille de Pérussis

 

Blason : « D'azur à trois poires d'or ». 

 

blason-perussis.gif

 

Au XVe siècle, les Peruzzi sont chassés de Florence et se réfugient à Avignon. Ils s'allient avec des familles comtadines (Baroncelli, de Panis, de Vitalis…) et francisent leur nom en Pérussis. Au XVIe siècle, des enfants de Clément Pérussis, seigneur de Caumont se font connaître : Louis II Pérussis qui rédige les Chroniques sur les guerres dans le Comtat ; François Pérussis (1537-1612), prévôt de la cathédrale de Cavaillon dont la dédicace se trouve dans la cathédrale. 

La branche cavaillonnaise des Pérussis s'allie avec les familles Malespine, de Grasse, d'Agar… et fait construire l'hôtel particulier situé sur la place Philippe Cabassole.  

Le dernier descendant, Pierre Rodolphe (sans postérité), a sa dédicace dans la cathédrale de Cavaillon. 

 

escalier-perussis.JPG

 

Montée de l’escalier de l’hôtel de Pérussis à Cavaillon (MH).

 

Famille de Raffélis

 

  Blason : « D'or, à la croix recroisetée d'azur  »

 

blason-raffelis.jpg

 

Famille d'origine italienne, les Raffélis, seigneur de Grambois-Roquesante, sont une branche des Raffélis, marquis de la Roque. Pierre de Raffélis fut conseiller au parlement d'Aix en 1644.

Michel Jules, fils d'Honoré et de Gabrielle d'Albertas, épouse à Cavaillon Louise Françoise de Barrier (1723). Trois de ses filles entrent chez les Ursulines de la ville. Remarié à Cavaillon en 1753 avec Marguerite de Salières de Fosseran de la Jardine, nièce de l'évêque de Vaison, il a une fille Christine et un fils Michel Etienne, né à Cavaillon (1756-1822). Celui-ci épouse Eugénie Villardy de Quinson. Officier du roi, blessé lors de l'attaque des Tuileries, il épouse en Andalousie Marguerite de Valverda. Sa fille Zéla, artiste peintre, est  sans descendance.

Casimir, fils de Joseph François Hyacinthe et de Jeanne Bellis Roaix, vicomte (1770-1844) épouse Angélique de Novi-Caveirac à Cavaillon. C'est un des plus riches contribuables de la ville.

 

Famille de Sade

 

Blason : « De gueules, à l'étoile à huit rais d'or, chargée d'une aigle éployée de sable, becquée et membrée de gueules ».

 

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Le blason de droite est peint dans la cathédrale de Cavaillon.

 

La maison de Sade, originaire d'Avignon, se fait connaître dès le XIIe siècle. La famille a fourni des célébrités à des titres divers : Laure chantée par Pétrarque, le « divin marquis » de Lacoste, des militaires, des hommes d’église…

Trois représentants de Sade auront un rôle à Cavaillon :

• Richard de Sade, évêque (1660-1663) qui fit décorer la chapelle du Saint Sacrement de la cathédrale.

• Jean-Baptiste de Sade, évêque de Cavaillon en 1666, neveu du précédent. Homme de culture, il publie des ouvrages, dirige l’Académie de Cavaillon où l’on parle philosophie, théologie… Il fait preuve d’une intense activité religieuse, reçoit les Carmélites, installe les Ursulines, fait décorer la cathédrale par Jacques Bernus, originaire de Mazan comme lui. En 1709, les recteurs de l’Hôtel-Dieu lui font ériger un cénotaphe dans la cathédrale ; il magnifie les vertus du prélat. 

• Henri Véran de Sade (Tarascon, 1759), vicomte et cousin du marquis, est administrateur du Vaucluse à la Révolution et commandant de la Garde nationale de Cavaillon. Il sera membre du conseil municipal de Bournissac.

 

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Le cénotaphe de Jean-Batiste de Sade dans la cathédrale de Cavaillon (sculpteur Maucord).

 

Famille de Senchon de Bournissac

 

Blason : « D'azur à un chevron accompagné en chef de deux étoiles et en pointe d'un casque taré de profil, le tout d'or ».

 

blason-senchon-de-bournissac-02.gif

 

Les Senchon seraient venus d'Italie au XVIe siècle. François, né en 1663, sera avocat à la cour du Parlement d'Aix puis délégué à Avignon des Intendants de Provence et du Languedoc. Antoine Baudile (1702-1757)  épouse Angélique de Leuctres de Canillac (1704-1774). Ses trois garçons embrassent la carrière militaire : Joseph (1731-1773), Jean-Baptiste (1732-1824), commandant de la forteresse de Pont-Saint-Esprit ; il sera maire de Cavaillon de 1805 jusqu'à sa mort, sans descendance ; Etienne (1730-1793), Maréchal de camp, Prévôt général de la Maréchaussée de Provence, guillotiné à Marseille. Ses fils formeront une Eglise anticoncordataire (sans descendance).

Le domaine des Bournissac se situait à Noves.

 

Famille de Servan de Bezaure

 

Blason : « De gueules, au cerf d'argent marchant à senestre, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'argent ».

 

blason-servan-de-bezaure-02.jpgblason-servan-de-bezaure.jpg

 

Le blason figure sur les vitraux de l'église des Vignères. 

 

Au XVIIe siècle, alliés avec les Astouaud, seigneurs de Bezaure et de Saint-Lambert, les Servan, originaires de Grenoble y unissent leur nom. Casimir de Bezaure, légitimiste, se noie dans la Durance en 1866, en se baignant avec Félix de Crousnilhon. Ses deux fils, Cavaillonnais, Gaston et Paul embrasseront des carrières diplomatiques.

 

Famille de Tonduti

 

Blason : « D'argent à la bande d'azur (ou de sable), chargée de trois molettes d'or ».

 

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A plusieurs reprises, les Tonduti sont cités à Cavaillon. Le blason sur le tableau de Pierre de Luxembourg dans la cathédrale porte en partie les armes des Tonduti.

A Avignon, François de Tonduti, seigneur de Saint-Léger (aujourd'hui Saint-Léger du Ventoux) et de Montserein, astronome réputé, fit bâtir un hôtel particulier décoré par Nicolas Mignard. Le fief de Saint-Léger appartint aux seigneurs des Baux de Provence. Au XVIe siècle, la seigneurie des Tonduti s'y installe jusqu'à la Révolution. 

Deux autres branches se font connaître dans le comté de Nice : les Tonduti, de l'Escarène et ceux de Falicon.

 

Jean Giroud

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 10:07

Il est des sons, il est des mots, qui, de poitrines en poitrines, traversent les millénaires ; nous les prononçons tous les jours sans les entendre. Aux origines, ces cris, ces racines vibrantes désignaient abruptement la vie et les éléments. Tels des fossiles, certains de ces radicaux nous sont parvenus ; ainsi la grande fratrie des Bal, Kal, Clap, Gar ou encore Kab qui toutes évoquent la pierre.

Comme des cellules premières, ces formes se différencièrent dans l’espace et au fil des temps ; chez nous elles migrèrent à travers les parlers ligures, le latin puis le provençal. On peut les retrouver aujourd’hui cristallisées dans des lignées de noms propres ou communs relatifs au relief : Les Baux, une calanque, un clapier, la garrigue. Dans sa langue et ses toponymes, la Provence conserve nombre de ces radicaux archaïques ; le terme Cavaillon est un exemple parmi bien d’autres.

Issu de la vieille souche pré-indo-européenne Kab, le substantif commun kal/kabe désigna le rocher, la colline que nous appelons à présent St-Jacques, puis sans doute par glissement l’occupation humaine établie en ce lieu.

 

a-propos-de-kabellion-01.jpgVers 600 ans avant notre ère, les Grecs de Phocée fondent Marseille tandis que les Celtes s’infiltrent parmi les autochtones ligures : bientôt le Kabel sera cavare.

Etrangers mais de consonance voisine, l’ethnique cavare et le vieux toponyme vont se superposer. De cette confusion, naîtront plus tard bien des erreurs, au point d’attribuer aux Cavares l’origine même de la cité. Alliés de Marseille, les Cavares ouvrent largement leur territoire à l’influence grecque ; le Kabel qui commande le passage de la Durance devient alors un comptoir de premier plan. Décrivant ce contexte voilà vingt-deux siècles, un voyageur et géographe grec, appelé Artémidore d’Ephèse, note qu’Avignon et Kabellion sont des cités de Marseille. Pour la première fois, Kabellion, la ville du Kabel, apparaît dans un texte. Elle sort de l’oralité, vêtue à la grecque (1).

C’est sous la légende Kabe que Kabellion frappe sa première monnaie ; c’est avec l’alphabet grec et dans cette culture que vont s’exprimer ses élites.

 

a-propos-de-kabellion-02.jpgPendant ce temps en Narbonnaise, Rome aménage, Rome construit et, petit à petit, étouffe Marseille, son ancienne alliée. Après la chute de celle-ci en -49, Kabellion devient romaine. Sommée de prendre la toge, la ville du Kabel y perd son kappa et sa consonance grecque ; elle sera et pour longtemps Cabellio la latine.

Le toponyme Cabellio va survivre à la chute de l’Empire. Préservé par les clercs, il triomphera des invasions et des bouleversements du haut Moyen-Âge ; seule la confusion des sons V et B affectera sa prononciation ; ainsi apparaîtra Cavellio. On le retrouvera presque intact dans la langue des troubadours, sous la forme occitane de Cavalhon.

Le nom de la colline, lui, souffrira de la christianisation des lieux de culte païens. Le vocable et le rayonnement de la chapelle Saint Jacques (Sant Jaume en provençal) auront finalement raison de l’appellation tardive et ambiguë de Mont Caveau. En effet, la transcription française caveau rendait mal la forme populaire cavel/cavèu ; plus grave, elle en inversait le sens (passage d’une hauteur à une profondeur), ce qui conduira à des impasses étymologiques telles que le Caveau, montagne des cavernes (2) !

Caché par sa ruralité, un autre témoin existe encore : Cabédan. Ce toponyme dont je cherchais le sens depuis si longtemps ne s’éclaire t-il pas soudain au contact de Kabe ? Notre vaste quartier de Cabédan ne serait-il pas une portion du territoire antique de la cité, et plus précisément la survivance d’un ancien découpage colonial ou fiscal ?

Kab, Kabel, Kabellion, Cabellio, Cavalhon... Mystérieux destin d’un balbutiement d’humanité qui, de dépassement en dépassement, poursuit son évolution. Cavaillon n’en est qu’une étape.

 

Robert Sadaillan

 

(1) Ecrivant à la fin du IIe siècle avant notre ère, Artémidore d’Ephèse évoque sans doute une situation déjà antérieure à cette date. Cette citation nous parviendra par l’intermédiaire d’Etienne de Byzance, écrivain byzantin du VIe siècle après J.C.

(2) Exemples de parenté et de pièges linguistiques :

- deux quartiers hauts de Marseille portaient autrefois le toponyme Cavaillon. On rencontre aussi ce nom dans deux villages du Var ;

- en agronomie, un cavaillon est une levée de terre comprise entre deux sillons, butte que l’on ôte au moyen d’un outil appelé décavaillonneuse. Inusités ici, ces deux derniers termes paraissent d’origine languedocienne.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 09:43

tableau-de-la-crucifixion.jpgLa Crucifixion entre Saint François de Sales, Saint Etienne et le Bienheureux César de Bus.

 

C’est grâce à Valère Martin, célèbre érudit cavaillonnais, que nous connaissons la provenance de ce tableau : l’ancienne chapelle Saint Etienne ou des Pénitents Noirs.

César de Bus rédigea lui-même les statuts de cette Confrérie à laquelle il appartenait et dont il fut, selon un de ses biographes, l’abbé Chamoux, « le modèle et le flambeau ».

L’ancien titre de cette chapelle peut expliquer la présence de Saint Etienne sur ce tableau.

Quant à Saint François de Sales, la grande dévotion dont il fut l’objet aux XVIIe et XVIIIe siècles explique le nombre de ses représentations dans la peinture religieuse.


De grande dimension (230 cm de haut par 160 cm de large), cette toile autrefois cintrée a été élargie à une époque inconnue dans sa partie haute et repliée en bas de façon à être adaptée à un cadre rectangulaire préexistant.

Ce tableau fut conservé jusqu’en 1966 dans la chapelle du grand Couvent avant d’être déposé avec sept autres tableaux dans l’ancienne salle capitulaire de la cathédrale où il se trouve toujours.

Au retable de la chapelle Saint Joseph de la cathédrale, au dessus de l’autel, était accroché autrefois un superbe tableau peint par Nicolas Mignard et représentant une Sainte Famille, dans un grand cadre cintré.

La technique employée pour la restauration de ce tableau en 1860 consista en une transposition de la couche picturale sur une nouvelle toile.

 

chapelle-saint-joseph-01.jpgHélas, l’opération fut mal conduite car des pans entiers de peinture ne tardèrent pas à se détacher, tant et si bien que le tableau fut définitivement perdu et dut être enlevé et remplacé par une grande toile unie au début du XXe siècle.

Nous nous proposons de restaurer le tableau représentant le Christ en Croix et de le remettre au format cintré initial afin de l’installer au retable de la chapelle Saint Joseph, cependant que la statue visible sur la photographie retrouvera sa place initiale plus bas, sur le tabernacle.

Ce beau projet a reçu l’accord et une subvention de la Commission départementale Gagnière et de la ville de Cavaillon.

Nous sollicitons à présent la participation de généreux donateurs par l’intermédiaire de la Fondation du Patrimoine.

 

Pour des renseignements au sujet des dons, veuillez cliquer sur Contact.

 

Raymond Escoffier

Novembre 2009

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 09:25

Ce très beau fronton du XVIIIe siècle orne un monument célèbre de Cavaillon. De quel édifice s'agit-il ? Et quelle est son affectation actuelle ? Si l'on scrute attentivement sa façade, on découvre une cicatrice dans la pierre. Quelle en est la cause ? A quel épisode de l'histoire cavaillonnaise nous renvoie ce témoin ?

 

l-enigme-07.jpg

 

Si vous avez la (les) réponse(s), veuillez cliquer sur Contact.

 

En vous remerciant pour votre participation.

 

Robert Sadaillan

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 08:41

C’est devant une assistance nombreuse que cette assemblée se déroule, menée conjointement par le président et le vice-président.

Raymond Escoffier nous donne lecture du rapport moral de l’association en mettant l’accent sur tous les « sauvetages » réussis et sur le travail qui reste à faire : îlot Jouve, maison du Chanoine…

Le trésorier Jean-Pierre Revol commente le bilan, positif, et le budget prévisionnel en faisant remarquer que si le nombre d’adhérents stagne, les cotisations augmentent.

Le président le félicite pour son travail très rigoureux et bien mis en valeur par la présentation.

 

ag-2011-01.jpg ag-2011-02.jpg


Vient ensuite la lecture du compte rendu d’activités par la secrétaire Marie-Claude Nouguier, lecture accompagnée d’images qui montrent le dynamisme et l’efficacité de l’association.

Le président reprend la parole pour annoncer la fin de mandat de :

Jean Boyer, Michel Berguet, Nicolas Franchetti, Pierre Liens.

Moment d’émotion pour préciser que Jean Boyer a décidé de mettre un terme à son mandat au sein de l’association.

Le rapport moral, le rapport financier et le compte rendu d’activités obtiennent le quitus unanime de l’assemblée et les trois membres du conseil d’administration sont réélus à l’unanimité.

Madame Frédérique Riou sera le commissaire au compte de l’année.

Le président passe aux questions diverses et annonce les différents projets de conférences et sorties.

Personne ne posant de questions, le président donne la parole à l’élue à la culture, Mme Annie Stoyanov, qui se félicite de l’écoute que se manifestent réciproquement les élus et l’association.

Jamais pris en défaut pour passionner les adhérents, Raymond Escoffier montre quelques images du travail de conservation qu’il reste à accomplir.

L’assemblée générale se termine à 19 h 30 autour d’un rafraîchissement.

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 06:50

M. François Guyonnet, archéologue départemental, a présenté devant plus de cent personnes le visage de Cavaillon au Moyen Age en s’appuyant sur ce qui reste des vestiges de cette époque.

Le public a pu découvrir à travers des indices architecturaux illustrés par de nombreuses images, la qualité de ce qui rendit notre ville célèbre à l’époque.

 

cavaillon_moyen_age01.JPGcavaillon_moyen_age02.JPG


Il a attiré l’attention en particulier sur ce qui reste de grande valeur et qui menace de disparaître si des mesures ne sont pas prises.

Le « Pantagruel », ancien et dernier bâtiment du groupe épiscopal, renferme en effet des éléments de frises remarquables. Le public a pris conscience de la problématique que soulève la conservation de nos richesses.

 

Samedi 11 décembre 2010

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 06:30

Exposition du 1er septembre au 30 novembre 2010

Cathédrale de Cavaillon


Par cette exposition, l’association Kabellion a voulu mettre en lumière la vie de Saint-Véran, évêque de Cavaillon au VIe siècle et patron de la cité, auquel on attribue la construction de la première cathédrale.

 

st_veran.jpgst_veran02.jpgst_veran03.jpg

 

Les textes proposés sont extraits de plusieurs « Vies » de Saint-Véran :

- La vie de Monsieur Saint-Véran, manuscrit conservé à la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras ;

- La vie admirable du bienheureux Saint-Véran, écrite par le chanoine Mathieu en 1665 ;

- L’Histoire de Saint-Véran, publiée par l’abbé André en 1858.

 

Ces textes sont illustrés par des reproductions de gravures anciennes ou de photographies des lieux témoins de ses nombreux miracles.

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